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Éruption du volcan Nyamulagira : L’Ecole Supérieure de Volcanologie ESV-UNIGOM éclaire la population sur les risques et recommandations

Une lumière rougeâtre au sommet du volcan Nyamulagira a attiré l’attention des habitants de Goma et des environs dans la soirée du 19 mars 2025. Observée dès 18h30, cette activité volcanique a suscité de nombreuses interrogations et inquiétudes. Face à cette situation, l’École Supérieure de Volcanologie et de Gestion des Risques et des Catastrophes (ESV-Goma) a tenu à apporter des éclaircissements sur cet événement.

Le Nyamulagira, également connu sous le nom de Nyamuragira, est l’un des deux volcans actifs de la province volcanologique des Virunga. Il est réputé pour sa fréquence éruptive élevée, avec plus de 42 éruptions enregistrées depuis la fin du XIXe siècle, et une intensification notable au cours des 30 dernières années.

Selon l’ESV-Goma, l’activité observée le 19 mars 2025 correspond à une éruption intra-cratère, caractéristique du Nyamulagira. Ce type d’éruption se manifeste par des fontaines de lave et l’émission de dioxyde de soufre (SO₂), un gaz pouvant affecter la qualité de l’air et provoquer des irritations respiratoires.

Un faible risque pour la ville de Goma

Le champ volcanique du Nyamulagira est situé en dehors des zones habitées, notamment au sein du Parc National des Virunga. La topographie du site réduit considérablement le risque que des coulées de lave atteignent la ville de Goma. Toutefois, l’ESV-Goma rappelle que certaines localités situées à l’ouest de Goma, notamment Sake, Kitshanga, Masisi et les villages au-delà de Rumangabo, pourraient être exposées aux retombées de cendres.

Recommandations pour la population

Afin de minimiser les impacts sanitaires liés à l’éruption, l’ESV-Goma recommande aux populations concernées d’adopter les mesures suivantes en cas de retombées de cendres :

* Éviter d’utiliser l’eau de pluie pour la cuisson des aliments ;

* Laver soigneusement les fruits et légumes avant consommation ;

* Porter un masque pour se protéger des particules en suspension dans l’air.

Par ailleurs, l’ESV-Goma insiste sur l’importance de suivre les bulletins d’information diffusés par les autorités et les scientifiques afin de rester informé de l’évolution de l’éruption.

Une éducation essentielle pour mieux coexister avec les volcans

« Vivre à proximité d’un volcan nécessite de comprendre ses mécanismes et d’adopter les bonnes pratiques pour réduire les risques », souligne le Dr Blaise Mafuko, directeur de l’ESV-Goma.

C’est dans cette optique que cette école s’engage à sensibiliser et former la population sur les phénomènes volcaniques et la gestion des risques.

Face à cette éruption, les experts appellent au calme et rappellent que la surveillance volcanologique est assurée par les institutions compétentes. Les habitants sont ainsi invités à rester vigilants et à respecter les consignes de sécurité pour garantir leur protection.