Étude scientifique sur l’impact psychologique des conflits armés au Nord-Kivu : des résultats prometteurs pour améliorer la santé mentale
Le jeudi 28 novembre 2024, l’Université de Goma, en partenariat avec l’Observatoire des Conséquences Psychologiques des Conflits Armés et des Violences Intergroupes (PSYCAVI), a organisé une journée scientifique au Campus du Lac. Cette initiative, réalisée sous la tutelle de l’Université Laval, a permis de partager avec la communauté universitaire et non-universitaire les résultats d’une étude approfondie menée dans les territoires de Nyiragongo, Masisi et dans la ville de Goma.
L’objectif de l’événement était de comprendre les impacts psychologiques des violences et conflits armés sur les populations du Nord-Kivu et de discuter des moyens concrets pour atténuer ces effets.
L’événement a rassemblé un large panel de participants, incluant des chercheurs, des étudiants, des membres d’institutions sanitaires et sécuritaires, ainsi que des représentants d’organisations locales et internationales. Les autorités locales et d’autres notabilités de Goma et de ses environs ont également pris part à cette journée. Cette diversité d’intervenants a permis d’enrichir les débats, tout en favorisant une collaboration interdisciplinaire essentielle pour répondre aux défis posés par la santé mentale dans une région marquée par des décennies de violence.
Les résultats présentés par des chercheurs ont mis en lumière l’ampleur des traumatismes psychologiques subis par les populations touchées, mais aussi les mécanismes de résilience développés. Les discussions qui ont suivi ont insisté sur la nécessité d’une diffusion large de ces données et d’une utilisation pragmatique pour orienter les politiques publiques et renforcer les programmes de santé mentale. Ces résultats seront encore présentés aux décideurs politico-administratifs et humanitaires pour orienter leurs actions en faveur des personnes victimes des conflits armés au Nord-Kivu.
Au cours de cette conférence, des recommandations spécifiques ont été formulées, notamment en faveur de la formation des professionnels de santé locaux et de la sensibilisation des communautés sur les enjeux de santé mentale.
En définitive, cette journée de réflexion a souligné l’importance cruciale de telles initiatives pour réduire les souffrances psychologiques et promouvoir le bien-être collectif. Les organisateurs espèrent que les résultats de cette étude serviront de levier pour mobiliser des ressources supplémentaires et inciter à une action concertée des acteurs locaux, nationaux et internationaux en faveur des populations du Nord-Kivu.
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